Retour sur un échange inédit entre Lilou Wadoux et Sébastien Pacchini

Liloux interview sur le circuit de Magnycours.jpg

Le sport automobile véhicule de nombreuses valeurs, comme la transversalité des compétences et l'esprit d'équipe. Mais il a également construit sa notoriété par ses pilotes emblématiques !

Il y a quelques jours, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Lilou Wadoux, une jeune pilote de 20 ans qui arpente les circuits depuis seulement cinq ans, et qui concourt déjà pour la saison 2021 en Alpine Elf Europa Cup ! Retour sur son parcours et ses futures ambitions, dans une interview qui constitue la première étape de cette nouvelle aventure en tant qu’ambassadeur du Groupe Renault !

Le sport automobile est une discipline qui véhicule une multitude de valeurs, aussi bien en pratique loisir qu'en compétition. D’où te vient cette passion pour la course automobile ? 

[Lilou] J'ai débuté à l’âge de 14 ans par du Karting de location, à l’époque, juste pour le fun. Mais il s’est avéré que cela m'a beaucoup plu ! Je me suis donc lancée rapidement dans le Karting de compétition. J'ai particulièrement aimé la vitesse et l'adrénaline, ainsi que l'esprit d'équipe et le développement de soi même, qui demande d’aller toujours de l'avant.  

Quel a été ton parcours en tant que pilote avant d’arriver au sein de l’Alpine Elf Europa Cup ? 

[Lilou] J'ai débuté par du tennis à l'âge de 7 ans. Après plusieurs années, une blessure m’a obligé de ralentir sur les activités physiques et j'ai senti le besoin de faire de la compétition. Le Karting m'a rapidement satisfaite. J'ai monté les étapes l'une après l'autre. Après 1 année en compétition de Karting, j'ai fait 2 années en 208 Racing Cup, 3 courses TCR Europe, 1 course en Clio Cup et après des tests sur véhicule Alpine, j'ai débuté la saison en Alpine Elf Europa Cup !

Tu as donc fait plusieurs courses en Clio et en Alpine. Est-ce que pour toi, il existe une différence de conduite entre une compétition Clio et une compétition Alpine ?

[Lilou] Oui, effectivement, il y a une grande différence ! Dans une Alpine, on sent davantage de puissance, la sensation du poids du véhicule est également bien différent, surtout quand on est amené à prendre des G au cours de notre performance, mais surtout, il y a une grande différence sur la transmission. En Clio, nous sommes en traction et en Alpine, en propulsion. 

Quels sont selon toi les conditions indispensables pour bien préparer une course en Alpine ? 

[Lilou] Il faut avant tout une bonne préparation physique. On doit bien préparer le dos, les épaules, les triceps, le cou, et les jambes pour la pression de frein. De plus, suivant le circuit et les conditions climatiques, je peux perdre jusqu'à 2 kg par course ! Il est donc essentiel de bien se préparer physiquement, car comprimée entre le harnais et le siège, nous encaissons jusqu’à 2G sur les freinages et en courbes, comme c’est le cas sur le circuit Magny-Cours, et nous pouvons aussi subir des contraintes de température allant jusqu’à 70°C dans l'habitacle. 

Pour ne pas être rapidement déshydraté dû à cette chaleur, il faut donc beaucoup boire avant de démarrer. J’ajouterai également que notre capacité mentale, et nos réflexes sont aussi des éléments très importants pour la préparation d’une course. La prise de décision doit être rapide, et nous devons être toujours en phase avec la voiture.

As-tu un circuit préféré ? Et pourquoi ? 

[Lilou] Oui, j’aime énormément celui de Portimao au Portugal. C'est un circuit F1 très rapide, et les paysages aux alentours sont magnifiques ! Il se situe au milieu de la nature. C’est un environnement que j’apprécie beaucoup.

Comment réussis-tu à concilier tes études et ta passion au quotidien ? J’ai noté que tu réalises actuellement un BTS dans le bâtiment, pourquoi ce choix ? 

[Lilou] Dans l'ensemble, j'arrive à bien à concilier les deux, car j'ai appris à m'organiser. La journée, je suis une étudiante comme tous ceux de ma classe et sur mon temps libre je m’investis dans une passion un peu différente de mes autres camarades, celle du sport automobile ! Concernant le choix de ma formation, il se trouve que j'aime les bureaux d'études, le dessin et les calculs. C’est pourquoi je me suis tournée vers le BTP plutôt qu’une autre discipline.

Revenons à présent sur ta passion. As-tu un objectif particulier pour cette nouvelle saison ? Penses-tu pouvoir remporter le championnat Alpine Elf Europa Cup 2021 ?

[Lilou] A Nogaro, nous avons fini sur le podium, nous allons poursuivre ces efforts sur les autres circuits pour tenter un podium au championnat ! Pour arriver au résultat, nous devrons être performants à Magny-Cours, mais aussi à Portimao et Barcelone. Les circuits de Spa et du Castelet risquent d’être un peu plus compliqués en termes de classement, car j’ai une plus faible connaissance et maîtrise de ces circuits. Mais je reste confiante, car Nogaro, qui est un circuit que je ne connaissais pas bien non plus, m’a menée sur le podium ! 

Dans quelle discipline souhaiterais-tu évoluer après l’Alpine Elf Europa Cup ?

J'aimerais m'orienter plus tard en championnat GT, pourquoi pas en LMP3 et partir en endurance pour faire les 24h du Mans.

Pour finir, quelques questions pour en savoir un peu plus sur toi :

·       Si tu étais un film ? Rush parce que l'histoire est vraie et l'esprit des années de l'époque est intéressante. 

·       Plutôt James Hunt ou Nikki Lauda ? Sans hésiter, Nikki Lauda

·       Ta playlist préférée ? J’aime de tout, mais surtout les chansons des années 80 !

·       Ton plat préféré ? Les pâtes Bolognaises !

·       Si tu es une Alpine ? Je serai l'A110n !

Un grand merci à Lilou Wadoux pour ces quelques minutes ensemble, et à l’équipe qui a rendu cet échange possible : Christophe Deville, Laetitia Rusticoni, Barbara Marzari, Sabine Renaudin et Maëllie Launay

On se retrouve très prochainement pour la suite, sur le Circuit de Magny-Cours !

—-

Lilou wadoux pilote autosportgp.png

Auteur - Sébastien PacchiniLe, Head of Customer support & delivery of Connected Services chez Groupe Renault

Précédent
Précédent

Lilou Wadoux, “la vie à cent à l’heure” dans Les sportives

Suivant
Suivant

Luc Rozentvaig, le doyen qui défie les juniors