Autosport GP et l'Alpine Cup sur la route du Mans pour Thomas Dagoneau

Thomas Dagoneau est l'un des nouveaux pilotes Autosport GP en Alpine Elf Europa Cup. A 38 ans, le Manceau a choisi cette compétition et le team de Gilles Zaffini pour relancer sa carrière et participer à nouveau, un jour, à "son" épreuve, les 24 Heures du Mans.

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Avec le junior francilien Simon Tirman et le gentleman monégasque Grégory Romano, Thomas Dagoneau est l'un des nouveaux visages d'Autosport GP en Alpine Elf Europa Cup cette saison. "Je connais Gilles (Zaffini, le team manager) depuis longtemps explique-t-il. Et ça fait plaisir d'avoir un projet commun, de faire quelque chose ensemble !" Pour en savoir plus sur son projet, on peut s'arrêter sur le N° de sa voiture - #72 - car il donne à la fois un indice sur ses terres d'origines : la Sarthe et sur l'événement auto incontournable qui s'y déroule... Les 24 Heures du Mans bien sûr !

Oublier la F1....


Né précisément au Mans, Thomas Dagoneau a connu une forme de consécration l'année de ses trente ans, en 2013, quand il participe pour la 1ère fois au must de l'endurance. Au sein du team Boutsen Ginion Racing, il est associé, au volant d'une Oreca, à deux Américains. Ils terminent à la 11ème place des LMP2. Cinq ans plus tard, Thomas Dagoneau a changé d'écurie et de monture : avec une Ligier JS, chez Larbre Compétition, il se classe cette fois 12ème. "A un moment donné, la carrière d'un pilote est réduite à un budget. Donc si on n'a pas les budgets pour gravir la pyramide de la monoplace, on peut oublier la Formule 1. Et on va vers du GT ou du Proto pour essayer de faire Le Mans".

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Depuis 2018, celui qui est aussi entrepreneur et conférencier sportif a levé le pied sur les circuits. "Mais mon objectif, c'est de refaire Le Mans" indique Thomas Dagoneau. Et s'il s'aligne en Alpine Elf Europa Cup, c'est "pour commencer à recréer un pool de nouveaux partenaires avec une dimension qui ne soit pas seulement locale. Cette compétition est un bon support marketing, avec Alpine qui arrive cette année en F1 et qui revient en endurance, au plus haut niveau".

"J'ai un pilotage à l'ancienne"

Maintenant, à Thomas de trouver ses marques après le premier meeting, à Nogaro. "Mes débuts restent positifs, avec une voiture sympa à rouler, même si elle demande un pilotage spécifique, qui change de ce que j'ai connu par le passé. J'ai un pilotage à l'ancienne. En Proto, quand on a de l'aéro, on fait un type de freinage et là, c'est différent parce que c'est un peu l'ABS qui fait le boulot, entre guillemets. Il faut s'y habituer..."

Ce que regrette le Sarthois d'Autosport GP, c'est le fait de course qui l'a privé de la course 2, sur le circuit gersois. "Dans le T5, le virage juste avant la ligne droite, un des deux pilotes qui étaient en bagarre devant moi, sur le côté, est parti en tête-à-queue quand je passais. Il a percuté ma roue avant" déplore Thomas Dagoneau, frustré car le team "était allé chercher des réglages vraiment différents pour mieux me correspondre que dans la course 1 (terminée à la 12ème place, à 47 secondes du vainqueur Laurent Hurgon, le pilote LS Group - Autosport GP). Je pense que dans la course 2, ma voiture aurait été top..."

"L'ambiance reste familiale"

On en saura plus les 7, 8 et 9 mai à Magny-Cours, cadre du prochain meeting de l'Alpine Elf Europa Cup. "J'ai besoin de rouler pour me remettre dedans. Et je pense que ce championnat est une bonne catégorie pour apprendre à rouler en GT. Le GT4 m'attire aussi parce qu'en gros, c'est la même chose, avec un peu plus de puissance. Ce qui est bien aussi, c'est que ça pousse avec tous ces jeunes. Il y a une concurrence en interne déjà, pour les premières places, même si l'ambiance au sein du team reste familiale et que tout le monde essaye de faire progresser les uns les autres". Pas de doute, Thomas Dagoneau a vite saisi la philosophie qui anime le team Autosport GP !

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